Eduardo Kohn
Comment pensent les forêts
Vers une anthropologie au-delà de l’humain

 

336 p. ISBN 978 293 0601 25 0. 23 euros.
18 photographies, noir et blanc et couleur.
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Grégory Delaplace
Préface de Philippe Descola

Février 2017

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Les forêts pensent-elles ? Les chiens rêvent-ils ? Dans ce livre important, Eduardo Kohn s’en prend aux fondements même de l’anthropologie en questionnant nos conceptions de ce que cela signifie d’être humain, et distinct de toute autre forme de vie. S’appuyant sur quatre ans de recherche ethnographique auprès des Runa du Haut Amazone équatorien, Comment pensent les forêts explore la manière dont les Amazoniens intéragissent avec les diverses créatures qui peuplent l’un des écosystèmes les plus complexes au monde. Que nous l’admettions ou non, nos outils anthropologiques reposent sur les capacités qui nous distinguent en tant qu’humains ; pourtant, lorsque nous laissons notre attention ethnographique se porter sur les relations que nous tissons avec d’autres sortes d’êtres, ces outils – qui ont pour effet de nous aliéner du reste du monde – se révèlent inopérants. Comment pensent les forêts entend répondre à ce problème. Cet ouvrage façonne un autre genre d’outils conceptuels à partir des propriétés étranges et inattendues du monde vivant lui-même. Dans ce travail revolutionnaire, Eduardo Kohn entraîne l’anthropologie sur des chemins nouveaux et stimulants, qui laissent espérer de nouvelles manières de penser le monde, monde que nous partageons avec d’autres sortes d’êtres.

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Sommaire

Préface (Philippe Descola)
Introduction. Runa Puma
Chapitre 1. Les touts ouverts
Chapitre 2. La pensée vivante
Chapitre 3. La cécité de l’âme
Chapitre 4. Pidgins trans-espèces
Chapitre 5. La fluide efficacité de la forme
Chapitre 6. Le futur vivant (et l’impondérable poids des morts)
Epilogue. Au-delà
Notes
Bibliographie

Remerciements
Index

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Eduardo Kohn est anthropologue. Il enseigne à l’université McGill (Canada). Philippe Descola est anthropologue (Laboratoire d’Anthropologie Sociale, Collège de France, Paris). Grégory Delaplace est maître de conférerences à l’Université Paris-Nanterre et membre du Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative.

“Un livre magistral… qui bouleverse en profondeur la façon dont nous envisageons les rapports entre humains et non-humains en ébranlant, grâce à une théorie des signes audacieuse, l’ancienne opposition au sein du vivant entre les êtres de langage et les autres”, Philippe Descola

“Une œuvre d’art”, Bruno Latour

“Un livre radicalement innovant et original… superbement écrit”, Anne Tsing

“La sémiotique de ce livre finement ouvragé est technique, exigente, en harmonie avec la forme et la modalité, réactive aux propriétés émergentes, multinaturellement et ethnographiquement précise. Penser avec le monde autre-qu’humain montre que ce que les humains partagent avec les êtres vivants est le fait que nous vivons tous avec et à travers des signes. La vie est intrinsèquement sémiotique. Outre tout cela, ce livre est puissant et passionnant, il a changé mes rêves et modifié mes habitudes d’interprétation, même les multispécistes”, Donna Haraway

“Je ne peux que qualifier [ce livre] de bond intellectuel au sens le plus créatif du terme. Quelle que soit la distance que vous voudrez parcourir avec Kohn sur ce chemin, vous verrez que le paysage anthropologique a déjà changé”, Marilyn Strathern

En 2014, la revue d’anthropologie en ligne Hau a consacré  un dossier autour de Comment pensent les forêts, avec des textes de Bruno Latour, Philippe Descola, Gisli Palsson, etc., textes critiques auxquels Eduardo Kohn a répondu dans Further thoughts on sylvan thinking.