Tim Ingold

Marcher avec les dragons

 

Traduit de l’anglais par Pierre Madelin. 384 p. 25 illustrations.
ISBN 978 293 060 109 0. 23 euros. Novembre 2013
Cette édition est désormais épuisée. Une version poche est désormais disponible.

 

« Je pense qu’il y a aujourd’hui un dragon parmi nous, et qu’il grandit dans de telles proportions qu’il devient de plus en plus difficile d’adopter un mode de vie durable. Ce dragon habite la rupture que nous avons créée entre le monde et notre imagination. Nous savons d’expérience que cette rupture n’est pas viable, mais nous refusons de reconnaitre son existence car cela nous obligerait à remettre en cause la rationalité scientifique conventionnelle. J’estime que cette reconnaissance aurait du avoir lieu depuis longtemps.
Je pense que l’étude du monachisme médiéval et de ce que l’on appelle les ontologies indigènes pourrait nous aider à lire et à écrire autrement, et ainsi à prendre à nouveau conseil auprès des voix des pages et de celles du monde qui nous entoure, à écouter et à s’instruire de ce qu’elles nous disent, et à réparer la rupture entre l’être et la connaissance. Cette réparation doit être une première étape vers l’adoption d’un mode de vie plus durable. »

Après Une brève histoire des lignes (Zones sensibles, 2011), Marcher avec les dragons est le second livre de Tim Ingold publié par Zones sensibles. A l’aide de ses expériences de terrain en tant qu’ethnologue, et avec l’aide de bon nombre de philosophes et d’anthropologues (Martin Heidegger, Gregory Bateson, Gilles Deleuze, Jakob von Uexkull, James Gibson, Charles Darwin, etc.), Tim Ingold déploie dans cette anthologie les lignes d’une pensée originale délimitant les territoires de l’évolution biologique et culturelle, les environnements humains et non humains, les royaumes de la pensée et de l’action, et les discours rivaux de l’art et de la science. De la poétique de l’habiter à l’écologie du sensible, Tim Ingold plaide pour une réconciliation entre les projets de la science naturelle et ceux de l’éthique environnementale, pour un retour aux sources de l’anthropologie.

Tim Ingold est professeur d’anthropologie sociale à l’université d’Aberdeen. Il est également l’auteur d’Une brève histoire des lignes (Zones sensibles, 2011).

 

sommaire

Prologue
Culture, nature, environnement.
Vers une écologie de la vie
1. Par-delà biologie et culture
Le regard d’un anthropologue sur la biologie 
”Tels que nous sommes”.
Le concept de l’homme anatomiquement moderne
Par-delà biologie et culture.
Le sens de l’évolution dans un monde relationnel
2. Milieu animal et milieu humain
La culture et la perception de l’environnement
Batir, habiter, vivre : comment hommes et animaux construisent-ils leur demeure dans le monde ?

Point, ligne, contrepoint : de l’environnement à l’espace fluide
3. Tissage et fabrication
Tisser un panier
La textilité de la fabrication
La hutte conique au centre du monde terre-ciel
4. L’art de l’anthropologie
L’art de la traduction dans un monde continu
Poétique de l’usage des outils.
De la technologie, du langage et de l’intelligence à l’artisanat, au chant et à l’imagination
L’anthropologie n’est pas l’ethnographie
Epilogue
Marcher avec les dragons.
Une excursion anthropologique du coté sauvage
Notes
Bibliographie
Liste des figures
Remerciements
Index

« Tim Ingold est de retour. Accompagné d’animaux étranges, oiseaux tonnerre, dragons et caribous au regard complice, il rentre à la maison », extrait du portrait de l’auteur dans Le Monde.

 

Marcher avec les dragons par La vie des Idées.