ADRIAN JOHNS

La mort d’un pirate
La société de l’information à l’épreuve des ondes

Traduit de l’anglais par Hélène Quiniou. 320 p. 13 illustrations.
ISBN 978 293 060 101 4. Février 2011. 22 euros.

 

En Angleterre, les pirates se sont multipliés. Forcément, il y a eu des conflits ; forcément, ces conflits ont parfois pris des allures de règlements de comptes. Le 21 juin 1966, Reginald Calvert, le propriétaire de Radio City, est abattu par son rival, Oliver Smedley, le patron de Radio Atlanta. Cet ultime affrontement entre deux pirates devait couler par le fond des bateaux qui eurent un rôle fondamental dans l’émergence de la pop : seules ces radios pirates offshore offraient à  la jeunesse exaltée une musique absente des ondes de la BBC.
La mort d’un pirate revient sur les origines de la radiodiffusion pour aborder les raisons profondes de cet événement détonnant. Dès l’apparition des premiers pirates dans les années 1920 (de simples auditeurs accusés de trafiquer leurs récepteurs), un combat technologique, économique, culturel et politique s’engage entre deux camps : ici les défenseurs du monopole d’Etat et de la BBC, respectueux de la propriété intellectuelle et soucieux d’instruire le peuple par les ondes ; là  les féroces militants du laissez-faire financier, partisans des radios commerciales et de la liberté. Oliver Smedley et Reginald Calvert avaient choisi leur camp. Mais Radio City avait un avantage. Elle émettait depuis des anciens forts militaires, vestiges de la Seconde Guerre mondiale perdus dans les brumes de la mer du Nord : Shivering Sands…
Avec l’expertise de l’historien et la plume d’un auteur de polar, Adrian Johns mène l’enquête et nous confronte aux interrogations soulevées par une société de l’information aujourd’hui devenue numérique: la légitimité des pratiques populaires, la liberté d’expression et de création, l’exercice de la démocratie, l’économie du droit d’auteur. Autant de questions qu’il adresse aux pirates modernes comme aux décideurs politiques.

 

Adrian Johns, de nationalité anglaise, est professeur d’histoire à  l’université de Chicago. Il est également l’auteur de Piracy: The Intellectual Property Wars from Gutemberg to Gates, à  paraître aux éditions Zones sensibles. Son site personnel :www.adrianjohns.com

 

Quelques compte rendus de l’édition originale en langue anglaise de La mort d’un pirate :
The Economist
Offhsore Radio
NewcityLit
Wall Street Journal

 

Sommaire

1. Un peuple pirate
2. Une entreprise thérée
3. Esprits frappeurs et politique
4. L’abominable homme du non
5. Les deux tours
6. Les choses se corsent
7. La guerre contre les pirates
8. Celui qu’on appelait l’« Oncle »

Sources
Notes
Index

Extraits

« Une fascinante réflexion sur la culture de masse et la piraterie intellectuelle », Le Monde

« Une captivante anthropologie de la culture pirate », Rue89

« Un véritable tour de force, une maîtrise époustouflante », Focus/Le Vif

« Passionnant, extrêmement précis », Libération

« Dense et passionnant », Vogue

« Exigeant mais passionnant », Moustique

« Passionnant… Adrian Johns ne se contente pas d’un livre d’histoire. Culture, piratage, propriété intellectuelle, édification des masses : à l’heure d’Internet, ces concepts sont, eux, plus que jamais d’actualité… », Le Soir

« Digne d’un thriller », Let’s Motiv

« Passionnant », France Culture

« Très documenté », Classica

« Passsionnant », Noël Godin